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23 décembre 2008 2 23 /12 /décembre /2008 11:49

Elle existe de fait depuis qu'il y a des échanges économiques et culturels de part le monde, et tout simplement depuis que l'homme voyage et ramène des marchandises de contrées plus ou moins lointaines. La mondialisation est donc en marche depuis les débuts de l'histoire de l'homme, plus particulièrement depuis « les grands navigateurs » du XVème siècle.

 

Il semble que ce que l'on appelle aujourd'hui « mondialisation » est plutôt une accélération de ces échanges dans tous les domaines. Elle a comme première conséquence, dans le domaine économique, une mise en concurrence directe et immédiate entre Pays de niveaux de vie très différents, au bénéfice des faibles niveaux de vie (voir croissance exceptionnelle de la Chine ces dernières années en regard de la stagnation des économies occidentales), mais aussi des «intermédiaires » qui profitent de tous les flux commerciaux, et enfin aux acheteurs finaux qui bénéficient ainsi (momentanément du moins !) d’une augmentation de leur niveau de vie.

 

Cette mondialisation génère un comportement paradoxal chez nous, citoyens « occidentaux » qui semblons apprécier les produits économiques (du moins en apparence tant une qualité médiocre peut finir pas coûter cher) en provenance d'Asie. Nous consommons largement ces produits tout en déplorant la décroissance de nombreux pans de notre économie soumise à trop rude concurrence ! Nous n’avons pas voulu voir que nous sciions la branche sur laquelle nous étions assis.

 

D’un autre point de vue, la culture dite « Judéo-chrétienne » encore majoritaire en occident, encourage l’entraide de part le monde. Confier la production d’une partie de nos besoins à des pays émergents ne serait-il pas un bon moyen de contribuer progressivement au développement de leur économie locale et au niveau de vie de leurs propres habitants, tout en leur laissant le temps de faire évoluer leurs institutions et leur système politique ?

 

Dès lors, n’y a-t-il pas là un paradoxe à vouloir aider nos « concitoyens de la terre » sans les autoriser réellement, par une sorte de néocolonialisme, à rejoindre par leur propres moyens un niveau de vie décent si ce n’est proche du notre ? ou à vouloir leur donner sans y « perdre » un minimum  (au sens purement économique, dans l’hypothèse d’une population constante et d’une économie à croissance nulle, il apparaît qu’un gain d’activité dans une partie du monde induit une perte d’activité équivalente de même nature dans une autre partie du monde).

 

Il nous reste alors à développer localement d’autres formes d’activités, notamment sociales et culturelles donc orientées vers l’humain, sans affecter les ressources de la planète… vision émergeante, connexe à la notion de « développement durable ». Le développement ne peut être durable que s’il s’appuie sur des secteurs « non matériels » ou neutres pour l’équilibre écologique de la planète.

 

Le début d'une telle réorientation nécessite obligatoirement une action forte au niveau de l'éducation des enfants ...Il s'agit de déplacer les critères de réussite actuellement centrés sur l' « avoir » (plus), vers le « faire » (créer, découvrir, sauvegarder..) ou l' « être » (mieux) ...

 

En attendant, les associations « alter mondialistes » et écologistes tentent de sensibiliser les opinions qui elles mêmes font plus ou moins pression sur les gouvernements. Elles devraient cependant veiller à mieux expliquer les enjeux, proposer d’avantage des directions d'évolution plutôt que de prôner le blocage ou le changement radical de fonctionnement au niveau de la planète :


            Le risque est de décrédibiliser, voir diaboliser l'idée de base même qu'elles souhaitent défendre. Certes, le monde n’est pas infini, il faut au plus tôt stopper cette croissance matérielle, mais nous ne pouvons nier que le tissus industriel dont nous profitons quotidiennement, ne peut être converti sur le champ sans dégâts sociaux importants. Il y a là un risque de panique majeure ...qui seraient aussitôt récupérée par les « conservateurs » du système actuel, en jouant sur les peurs de leurs électeurs. (Voir la puissance de lobbying des conservateurs américains lors des mandats de G.W.Bush par rapport à tout ce qui pouvait mettre en danger les économies lourdes traditionnelles, comme l'industrie du pétrole, de la mécanique...).

 Sous peine de perdre le temps que nous voudrions gagner, nous devons expliquer et convaincre, avant de « déclarer la guerre » à ces activités économiques malpropres certes, mais qui font vivre tant de nos concitoyens aujourd’hui.

 

L’idée que la croissance est indispensable à notre bonheur est trop fortement ancrée dans le monde pour que la décroissance ne soit pas avant tout perçue comme l’annonce du malheur, voire le crépuscule de l’humanité.

 

Avant de chercher à imposer la décroissance, il faut donc avant tout qu'une majorité de citoyens de la terre aie compris et intégré la finitude des ressources et le « piège » que l'on prépare à nos descendants...

 En quelque sorte, nous devons profiter de cette mondialisation économique subie pour acquérir une vision mondiale des enjeux de société, pour devenir enfin des « citoyens du monde » .


Le combat se situe donc au moins autant au niveau de la communication, de l’éducation des nouvelles générations et de la compréhension des enjeux par « les opinions publiques », que sur un plan politique.

C'est la clé pour une « économie durable » et surtout pour une « humanité durable.. »

Mais faisons vite...

 

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