En réalité, si l'on assimile le budget de l'état à celui d'un foyer, il est évident qu'en cas de dettes, ce sont les enfants qui en héritent, mais elles ne disparaissent pas par enchantement.
Si nous n'arrivons donc pas un jour à équilibrer le budget de l'état, nous préparons une ardoise conséquente pour nos enfants, qui concrètement demain verrons les taxes et impôts grimper en conséquence.
Aujourd’hui déjà, les intérêts de la dette de l’état (et de ses citoyens...) coûte 14 % du budget c'est-à-dire l’équivalent de 8 fois le budget du ministère de la justice ou 18 fois celui de la culture !....Ce devrait être pire « après la crise ». L’ensemble des impôts sur le revenu sont pratiquement consacrés à payer les seuls intérêts de la dette !.. autant d’argent qui profite aux banques et non à la collectivité ni aux citoyens !
Par ailleurs, c’est certain, les ressources ne sont pas infiniment élastiques. Les prélèvements peuvent être ajustés (leur niveau et leur équité) , mais ce sont bien les citoyens qui décident si les services publics utilisent bien l'argent prélevé.
Imaginons qu'une majorité de citoyens estime que les impôts doivent diminuer, l'état ne pourra pas faire autrement que de réduire ses ambitions, et les conséquences devront être bien annoncées, puis appréciées par l’ensemble des citoyens contribuables et non contribuables.
Si à l'inverse, la majorité des citoyens estiment que la qualité ou l’étendue du service public doit être renforcée, il doit s’attendre à être d’avantage sollicité.
Dans tous les cas, il doit cesser de tout vouloir de la collectivité sans rien apporter. Il n’est pas nouveau que le citoyen a plus tendance à se souvenir de ses droits que de ses devoirs, et en France, la course aux niches fiscales et autres allègements d’impôts est un sport très répandu, d’autant plus que contribuable est riche. Le déficit budgétaire chronique en est peut-être symptomatique. N’a-t-on pas entendu il y a quelques années l’une des 3 premières fortunes de France se vanter ouvertement de ne pas payer d’impôt sur le revenu, exploitant au mieux les failles d’un système fiscal pourtant voté par nos députés !
Il est évident que de nombreux politiques démagogues ont une part de responsabilité importante dans le développement de ce comportement au fil des décennies. Combien de gouvernements démagogiques gémissent devant le déficit public abyssal tout en justifiant des baisses d’impôts récurrentes…
Mais les démagogues ne seraient pas si puissants si chacun d’entre nous décidions de moins « céder aux chants des sirènes ».
Pourtant, si l’équilibre des budgets est vital, il est très regrettable de voir un gouvernement y trouver prétexte à une réforme purement quantitative, sans projet d’amélioration qualitative ni de vision humaniste du futur. Et il est encore plus regrettable de ne pas voir le parlement s’inquiéter d’une telle tendance.
MAIS QUE PUIS-JE FAIRE, moi, simple citoyen ?