Tout ne va pas bien sur la planète, certes, mais que puis-je faire, moi simple citoyen ? D'abord, analyser un peu pour me faire une opinion, puis choisir un moyen d'agir... car il y en a ! Vous verrez que la simple conscience du pouvoir de changer même modestement les choses rend optimiste ! L'espoir est là et le bonheur n'est pas si loin...!
Alerte !
Il semblerait, d'après sa lettre ouverte aux personnels de l'éducation nationale, que le ministre de l'éducation Mr Peillon veuille persister dans la folie du collège unique !...
Défendre le collège unique, concept idéologique louable à l'origine, relève aujourd'hui de l'ignorance si ce n'est de l'aveuglement.
N'importe quel enseignant ou éducateur sait pourtant combien certains jeunes adolescents supportent mal la contrainte des 4 murs du collège, combien ils souffrent de l'inadéquation entre ce format éducatif et leur caractère, leurs aptitudes...
N'importe quel adulte impliqué dans la vie d'un collège sait combien ces mêmes adolescents en souffrance peuvent générer de perturbations , seuls moyens d'exister dans cette structure toute entière dédiée à la moyenne, à la majorité des élèves dont ils ne font pas partie...
Ces mêmes perturbations empêchent par ailleurs le déroulement "normal" des cours pour le plus grand nombre, entraînant une perte d'efficacité et de fait de niveau des élèves. Peut-on se permettre cela ?
Et tout enseignant ayant essayé de différentier ses pratiques pour s'adapter au mieux à la diversité des élèves sait les limites de cette démarche: il n'est possible de varier ses supports pédagogiques et ses méthodes que de façon limitée, et la suppression du travail en demi classe n'arrange rien.
Non seulement le collège unique torture les élèves en difficultés, mais il s'accompagne de conditions de vie délétères pour tous les élèves et les personnels qui essayent de concillier l'inconcilliable.
Il n'y a qu'à voir la renaissance de certains élèves au sortir d'un stage en entreprise pour saisir tout l'intérêt de formules alternées entre milieux professionnels et milieux scolaires.
Et si au lieu de condamner l'apprentissage à 14 ans, on offrait aux élèves des possibilités d'aller voir ailleurs, de se découvrir enfin "capable de"..., de se rendre compte que le travail n'est pas forcément torture, qu'apprendre peut-être un plaisir...
Et si on leur donnait même le droit de se tromper, en leur offrant la possibilité de réintégrer un cursus scolaire classique par le biais de passerelles, ne serait-ce pas là encore un bon investissement pour ces individus qui auront peut-être découvert le sens des "études", mais aussi pour la société qui verrait le taux d'incidents et de violence scolaire diminuer de façon significative ?
Alors, s'il vous plait Mr le Ministre, ne pourrait-on pas faire un peu preuve d'imagination, de sens de l'observation pour tout ce qui marche ailleurs en Europe ?
A coup sûr, de nombreuses bonnes idées méritent d'être essayées plutôt que de persister encore dans l'erreur du collège unique.